recifs.org
recifs.org
recifs.org
-->
recifs.org

·   Accueil   ·   Base de connaissance   ·   Articles   ·  

 


Modules
· Accueil
· Archives
· Glossaire
· News
· Rubriques

Menu Categories
· Toutes les catégories
· Bibliographies
· Bricolage
· Chimie/Biologie
· Ecologie
· Inforécifs
· Invertébrés
· Maintenance
· Matériel
· News
· Poissons
· Reproduction
· Tests
· Tranches de récif

Invertébrés: Les anémones des poissons clowns


clown-anemone La symbiose anémones/clowns est l'image type du bac marin. Toutefois, nous nous devons de mettre en garde les amateurs sur les difficultés que l'on rencontre en voulant reproduire ce spectacle chez soi. Cette image peut inciter les aquariophiles, qui veulent se laisser tenter par le passage à l'eau de mer, à faire un petit bac pour débuter avec une anémone et un couple de poissons clowns, comme l'on peut conseiller aux débutants en eau douce de faire un bac de guppies. C'est une grave erreur car la maintenance des anémones est difficile, souvent bien plus que les coraux et les poissons. Les taux de mortalité dépasseraient 90% en captivité, dus principalement au peu de connaissance que l'on a et au manque de précisions que peuvent nous donner les revendeurs. Il serait donc sage de ne pas essayer de les maintenir sans une solide expérience en marin. Mais comment résister à ce plaisir ? La meilleure manière d'éviter ce carnage reste à diffuser l'information que l'on peut réunir et de la rendre accessible au plus grand nombre.





Qu'est ce qu'une anémone ?

De l'embranchement des cnidaires, classe Anthozoa, sous-classe Hexacorallia, ordre Actiniaria, les anémones sont des animaux ! Eh oui il faut encore le préciser. Ils sont constitués d'un polype unique. Ce polype est un tube creux fermé à une extrémité par la sole pédieuse et ouverte à l'autre extrémité par une bouche entourée de tentacules.

La sole pédieuse lui sert à se fixer fermement dans le sable sur une substance solide ou dans une crevasse ou encore à une roche ou une branche de corail, le choix dépendant des espèces.

La colonne de l'anémone est constituée de trois couches de tissus : l'ectoderme à l'extérieur, qui a une consistance ressemblant à du cuir plus ou moins souple, la mésoglée et l'endoderme. Ces deux dernières couches internes forment les cloisons gastriques constituées de nombreux replis, multiples de six. Les tentacules sont le prolongement externe de ces cloisons, cela donne une idée de leur nombre ! A l'intérieur se trouvent les organes de la digestion et de la reproduction. La bouche, une fente au milieu du disque oral, laisse voir les siphonoglyphes aux commissures de leurs lèvres, qui font circuler l'eau à l'intérieur de la cavité gastrique, permettant les échanges gazeux, l'apport de nourriture planctonique, et aussi de se gonfler plus ou moins selon les circonstances. Elle est prolongée par le pharynx, axe de symétrie de l'anémone.

Les tentacules servent à attraper des proies et à se défendre à l'aide de cellules appelées cnidoblastes, produisant des cnidocystes, sortes de petits harpons empoisonnés. Ces cnidocystes sont spécialisées : certains sont urticants, pour paralyser ou tuer, d'autres adhésifs pour maintenir leurs proies ou s'attacher au substrat et ont encore bien d'autres fonctions, comme injecter une substance qui commence la digestion qui se termine dans la poche gastrique.


mertensii_sandaracinos
Photo, Christian Seitz


Alimentation :

Ces anémones, qui possèdent une bouche et des membres adaptés à la capture d'autres animaux, sont de toute évidence des prédateurs et comme tels, ils doivent être nourris. Leurs tentacules sont pourvus de zooxanthelles dépendantes de la lumière et la forme de leur disque oral est adaptée pour capter au mieux cette lumière. Les zooxanthelles sont donc à l'origine d'une partie importante de leur apport nutritionnel, mais ne suffisent pas. Les zooxanthelles ont besoin, en plus de la lumière, de composés nitrogènes que leur fournit l'anémone, qui les produit à partir des proies qu'elle ingère. Toutes les anémones n'ont pas le même régime, selon leur morphologie et leur habitat.

Elles se nourrissent d'une manière opportuniste des animaux de toutes sortes qui tombent ou se jettent dans leurs tentacules par inattention en fuyant un autre prédateur. Celles vivant dans le sable auront une alimentation différente de celles fixées aux roches. En fonction de leurs régimes, elles ont des cnidocystes spécialisés pour tuer par exemple des crevettes, et pour d'autres, des poissons. Il sera donc nécessaire de leur procurer une nourriture adéquate. Cela pourra se faire par tâtonnements, en essayant diverses nourritures comme des morceaux de filets de poisson ou des bouts de calmar ou coquillages et mollusques ou crevettes entières. Par entière, il faut comprendre avec la carapace, l'anémone utilisant toutes les substances nutritives de ses proies, en l'occurrence la chitine. Une fois déterminé l'alimentation qui convient le mieux, il faudra chercher la fréquence des nourrissages. Une fois tous les 2 jours ou une fois par semaine ou tous les 15 jours. Une anémone qui mange à sa faim grandira, si la quantité est insuffisante elle rétrécira. On peut, par l'observation, conserver un animal en bonne forme en régulant les apports nutritionnels afin de maîtriser sa taille.

Beaucoup d'anémones capturent des proies planctoniques et lors des distributions d'artémias, de krill ou autre, elles en prélèvent une petite partie amenée au hasard des courants. Les déchets organiques des poissons clowns, et la nourriture qu'ils emmènent à l'abri de l'anémone pour manger, participent également à leur alimentation. C'est d'ailleurs réciproque, les clowns prélevant des bribes des proies capturées par l'anémone.


Reproduction :

anemone Les sexes sont généralement séparés chez les anémones qui restent mâle ou femelle toute leur vie, mais certaines peuvent être hermaphrodites agissant comme mâle pendant une ponte et comme femelle plus tard. Les individus mâles et femelles libèrent leurs spermatozoïdes et ovules en même temps en pleine eau, où ils se fécondent au gré des courants, donnant des larves appelées planula. Ces pontes obéissent à un signal, comme une pleine lune particulière ou une marée d'équinoxe, afin qu'elles soient simultanées. Les rares survivants se fixeront au bout de quelques jours ou semaines pour donner de nouvelles générations d'anémones. Chez certaines espèces les femelles capturent le sperme, en pompant continuellement l'eau qui leur apporte nourriture et oxygène, et la fécondation est interne.

Les anémones peuvent se reproduire également par scissiparité, division au niveau de la bouche observée chez Entacmea quadricolor. Il n'est pas rare, pour les revendeurs, d'en recevoir ayant deux bouches séparées, ou en cours de séparation, développant une deuxième anémone, clone de la première. Ce mode de reproduction n'existe pas chez les grandes anémones vivant en solitaire et ne se passe que chez les petites anémones, elles forment ainsi des colonies ressemblant à une seule et gigantesque anémone. C'est une façon d'assurer leur existence, les anémones trop petites pour héberger des clowns ne survivant que peu de temps dans la nature. Une petite anémone peut aussi naître, assez rarement, par bourgeonnement au niveau de la bouche, du pied ou d'un tentacule.


Symbiose :

Comme ces anémones-hôtes tuent et mangent des poissons dans la nature et dans nos aquariums, on peut se poser des questions sur le fait que les clowns ne soient pas affectés par leur venin. Il apparaît que certains d'entre eux produisent un mucus qui imitent celui des anémones et que d'autres peuvent s'approprier ce mucus pendant la période d'acclimatation à leurs hôtes, car les poissons privés d'anémones ne sont plus immunisés. Ce qui est certain c'est que les anémones ne perçoivent pas les poissons clowns en tant que nourriture, ce qui leur permet de vivre en toute tranquillité sous leur protection, car sans anémones ils n'ont quasiment aucune chance de survivre. En échange les clowns défendront leur anémone des attaques de prédateurs comme les poissons papillons qui les dévorent. Les anémones abritent aussi d'autres jolis commensaux comme les crevettes Periclimenes, les crabes Petrolisthes et Neopetrolisthes ainsi que certaines demoiselles comme Dascylus trimaculatus.


anemone crabe anemone
Photos, Christian SEITZ


http://www.kasson.com/Solomons96/shrimp.htm
http://www.divegallery.com/anem&shrimp.htm


Description des espèces d'anémones :

3 familles d'anémones à clowns nous intéressent : Les Actinidae, les Stichodactylidae et les Thalassiandithae.

Dans la famille Actinidée nous trouvons les espèces Entacmea quadricolor et Macrodactyla doreenensis , et également Condylactis, anémone des Caraïbes qui n'est pas une anémone à clowns mais qui peut être acceptée comme hôte de substitution au même titre que Catallaphyllia, Plerogyra, Cladiella, ou encore Sarcophyton, et la liste n'est pas exhaustive comme vous pouvez le voir sur la photo ci-dessous prise dans le bac de Bertrand Le Saec :


clown anemone
Photos, Christian SEITZ


Entacmea quadricolor :

Photos, Vincent CHALIAS (www.amblard.fr)
Entacmea_quadricolor Entacmea_quadricolor La plus courante et la plus largement répartie de l'est de la côte africaine au Pacifique, des îles Ryukyu (sud du Japon) à l'Australie, facilement reconnaissable par sa colonne souple sans verrues adhésives et ses tentacules formant une boule juste avant la pointe, plus ou moins enflée selon qu'elle soit habitée ou non. D'après J. Sprung & J.C. Delbeek, l'absence de renflement pourrait être également due à la faim ou au manque de lumière. Jusqu'à 40 cm de diamètre dans les zones profondes, et tentacules de 10 cm moins nombreuses que pour les autres espèces. Généralement de couleur brune, blanche, rouge ou verte avec les renflements, quand il y en a, blancs, pourpres, ou verts.


Photos, Christian SEITZ
Entacmea_quadricolor Entacmea_quadricolor

Le pied attaché au fond d'une crevasse entre les pierres, en colonies de plusieurs dizaines d'individus formant des champs d'anémones peuplées de leurs couples de clowns, dans les eaux peu profondes (grande barrière de Corail, Aust.), avec A. akindynos, A. allardi, A. bicinctus, A. chrysopterus, A. clarkii, A. ephippium, A. frenatus, A. mccullochii, A. melanopus ou en solitaire sur les pentes récifales plus profondes ( Mer Rouge ), avec A. omanensis, A. rubrocinctus, A. tricinctus, et Premnas. Crevasses entre les roches, éclairage intense pour les animaux de surface et moyen pour les autres, brassage fort. Résistante après acclimatation et facile à maintenir.
http://www.kasson.com/Solomons96/orgclown.htm


Macrodactyla doreenensis :

Occupe la plus petite zone de répartition des anémones, du sud du Japon au nord de l'Australie en passant par les Philippines. Jusqu'à 50 cm de diamètre, mais généralement moins, avec des longs tentacules de 17.5 cm, effilés et tire-bouchonnants. La colonne est fine, avec souvent des taches de couleur rouge ou orange à la base et pourvue de verrues adhésives longitudinales de couleur claires, mais que l'on voit rarement car elle s'enterre dans les sédiments ou la vase dans des eaux ne dépassant pas 5 m. de profondeur. Couleur violacée, grise, brune, et parfois verte ou rose, souvent avec des stries blanches sur le disque oral. Les pointes des tentacules sont souvent plus claires.

Vit avec A. chrysogaster, A. clarkii, A. perideraion et A. polymnus.

Epais substrat, éclairage moyen à fort, brassage fort, très résistante et facile à maintenir.

Dans la famille Stichodactylidae nous trouvons les espèces Heteractis aurora, H. crispa, H. magnifica, H. malu, Stichodactyla gigantea, S. haddoni et S. mertensii.

Macrodactyla_doreensis
Photo, Christian Seitz


Heteractis aurora :

Bien répartie de l'est de la côte africaine au Pacifique, des îles Ryukyu à l'Australie. Jusqu'à 25 cm de diamètre, avec des tentacules de 5 cm, ressemblant à une enfilade de petites perles de tailles alternées (une petite, une grande, etc.). Pas de couleurs franches, grisâtre, verdâtre ou violacée, avec souvent des stries sur le disque oral blanches ou brunes. La base de la colonne pouvant être rouge ou orange.

Vit entre 5 et 20 m de profondeur, le pied accroché à un corps solide à travers le sable, le disque oral à plat au-dessus des sédiment ou ondulant légèrement, avec A. akindynos, A. allardi, A. bicinctus, A. chrysogaster, A. chrysopterus, A. clarkii, et A. tricinctus.

Epais substrat et éclairage puissant, brassage moyen. Peu difficile, à nourrir fréquemment.
http://www.kasson.com/Fiji01/aurora.htm


Heteractis crispa :


Photos, Christian Seitz
Heteractis crispa Même répartition que H. aurora. Pouvant dépasser 50 cm, mais plus couramment 20 cm, tentacules de 10 à 12.5 cm, nombreux, effilés et sinueux, dont les pointes sont mauves, bleues, parfois jaunes ou vertes. La colonne, aussi haute que le diamètre du disque oral, est coriace comme du cuir, de couleur grise ou beige avec des verrues adhésives proéminentes. Le disque oral et les tentacules sont de la même couleur, grise, beige, violette et quelquefois vert vif. Le pied profondément enfoui dans des crevasses, accroché à des coraux morts sur les pentes récifales, ou dans du gravier côté lagon.

Vit avec : A. akindynos, A. bicinctus, A. chrysopterus, A. clarkii, A. ephippium, A. latezonatus, A. leucokranos, A. melanopus, A. omanensis, A. percula, A. perideraion, A. polymnus, A. sandaracinos, A. tricinctus

Eboulis de pierres vivantes formant des crevasses, et fond sableux à grosse granulométrie, éclairage puissant et brassage de moyen à fort. Assez délicate à maintenir.


Heteractis magnifica :

La bien nommée ! Très répandue de l'est de la côte africaine au Pacifique, des îles Ryukyu à l'Australie. Le disque oral peut dépasser 1 mètre, mais plus généralement de 30 à 50 cm. Les tentacules sont cylindriques, non effilés, d'environ 7 cm. Le pied et la grande colonne souple sont totalement visibles parce qu'elle est solidement ancrée à des roches constituées de coraux morts, formant une proéminence exposée aux courants. Les couleurs sont vives, dans les tons de rouges, bleus, violets et roses, contrastant avec celles des tentacules, toutes aussi vives, bleus, violets, verts, beiges et gris.

Son poisson clown le plus fréquent est A. perideraion, mais également avec : A. akallopisos, A. akindynos, A. bicinctus, A. chrysogaster, A. chrysopterus, A. clarkii, A. leucokranos, A. melanopus, A. nigripes, A. ocellaris, A. percula

Si c'est la plus photographiée, c'est en hommage à sa taille et sa beauté, qui malheureusement rendent sa maintenance en aquarium très difficile. Elle se plaît ancrée sur le haut d'un promontoire de pierres vivantes avec beaucoup de courants et de lumière, dans un grand bac à son échelle. Délicate, elle nécessite un environnement bien adapté, son alimentation principale vient de ses zooxanthelles et du plancton, et elle peut refuser de manger le bout de moule ou de crevette que vous lui proposez.
http://www.kasson.com/Solomons94/2mrclnt.htm
http://www.kasson.com/Fiji98/clown.htm


Heteractis magnifica
National Oceanic and Atmospheric Administration/Department of Commerce Credit


Heteractis malu :

Photo : N.O.A.A.
Heteractis malu
Faible zone de répartition de l'Australie à Hawaii et jusqu'au sud du Japon. Anémone solitaire d'une taille n'excédant pas 25 cm avec des tentacules courts et peu nombreux, parfois recourbés de 4 cm de long. Couleur grise, beige, marron, verte, violette et dont les pointes sont violettes, roses, vertes et parfois annelés de blanc. Le disque oral est généralement beige, pourpre et parfois vert vif. La partie basse de la colonne est blanche ou beige, alors que la partie haute est brune, pourpre avec des verrues adhésives de la même couleur.

Habité par A. clarkii, le pied enfoncé dans le sable et le gravier dans des eaux peu profondes et calmes. Eclairage fort et courant moyen. Assez aisée à maintenir une fois acclimatée.

Heteractis malu
Photo, Christian Seitz


Stichodactyla gigantea :

Les Stichodactyla sp., communément appelées «anémones carpettes », sont bien reconnaissables par rapport aux autres anémones par leurs tentacules courts, très collants, toujours en mouvement et leur disque oral plissé. Elles ont la possibilité de se rétracter presque complètement en cas d'agressions diverses. On les trouve de l'est de la côte africaine au Pacifique, des îles Ryukyu à l'Australie.

S. gigantea malgré son nom n'est pas la plus grande; son disque oral peut atteindre 50 cm, ses tentacules sont très nombreux et denses et mesurent entre 1 et 2 cm. La colonne est courte, environ la moitié du diamètre du disque, et possède de petites verrues non adhésives contrastant avec les couleurs pâles du corps beige, rosâtre, vert, gris, bleu ou violet. Le disque et les tentacules sont souvent brun mais on trouve aussi de belles couleurs franches, vertes, bleus, violettes ou roses. Habitante des fonds sableux dans des eaux peu profondes et sous un éclairage intense, elle peut être en colonies extrêmement abondantes de centaines d'individus donnant l'impression d'une énorme anémone. Bien qu'elle vive dans des eaux turbides et stagnantes à marée basse elle est assez délicate à maintenir. On la trouve aussi en solitaire sur les pentes récifales, principalement en Mer Rouge.

Typiquement avec A. percula et A. ocellaris mais aussi avec A. akindynos, A. bicinctus, A. clarkii, A. perideraion, A. rubrocinctus.

Fond sableux avec quelques pierres, brassage modéré à fort et éclairage intense. Il est recommandé de la poser sur une pierre en pleine lumière, pour éviter des infections bactériennes auxquelles elles sont sensibles. Elle choisira elle-même la place qui lui convient après sa période d'adaptation.


gigantea gigantea
Photos, Vincent CHALIAS (www.amblard.fr)



Stichodactyla haddoni :

Même répartition que pour S. gigantea et même genre d'habitat, fonds sablonneux en eau peu profonde jusqu'à 10 mètres, et jusqu'à 35 mètres sur les pentes récifales. Elle se différencie par des tentacules très courts, entre 1 de 10 mm, et encore plus dense à la périphérie du disque, lui donnant un aspect lisse. Les pointes sont plus claires Elle peut atteindre jusqu'à 80cm de diamètre pour les plus grands individus. La colonne est un peu plus grande sans dépasser le diamètre du disque, et possède également des verrues non adhésives. De couleur grise, verdâtre, souvent avec des stries, partant de la bouche vers les bords, blanches, mauves et verts, ou encore blanches et grises. Des teintes plus vives peuvent être rencontrées exceptionnellement comme vert vif, bleue, violette, rose, vert et orange fluorescent.

Comme elle peut se rétracter entièrement, les clowns se retrouvent à l'extérieur, c'est donc tout naturellement l'hôte de prédilection des poissons clowns de grande taille et bons nageurs.
A. polymnus et A. clarkii sont les plus fréquemment associés, mais aussi : A. akindynos, A. chrysogaster, A. chrysopterus et A. sebae.

Relativement facile à maintenir sur un fond sableux avec des roches, éclairage d'autant plus intense qu'elle est colorée et brassage de moyen à fort.


anemone anemone anemone anemone
Photos, Vincent CHALIAS (www.amblard.fr), Christian SEITZ


Stichodactyla mertensii :

Toujours la même répartition, par contre son habitat est, comme H. magnifica, le sommet des pentes récifales internes et externes exposé à la lumière et aux courants puissants. C'est la plus grande des Stichodactyla, son disque peut atteindre 1 mètre, et ses tentacules de 1 à 2 cm et jusqu'à 5 cm autour de la bouche. Elle est moins «plissée» que S. haddoni et S. gigantea et moins ronde, légèrement ovale. La colonne est de couleur crème avec des taches rouges et oranges, pourvue de verrues adhésives qui la maintiennent plaqué aux roches en épousant leurs formes. De par ce fait, c'est celle qui ressemble le plus à une «carpette ». Les tentacules, moins collantes que les autres Stichodactyla, sont de couleurs crèmes à jaunes, et de verts pâles à verts foncés en passant par vert vif.

A. akallopisos, A. akindynos, A. allardi, A. chrysogaster, A. chrysopterus, A. clarkii, A. fuscocaudatus, A. latifasciatus, A. leucokranos, A. ocellaris, A. sandaracinos, A. tricinctus sont les clowns que l'on rencontre avec elle.

Cette anémone est peu importée et sa grande taille la limite aux très grands aquariums dans lesquels on peut lui offrir un pinacle rocheux sous les HQI et en plein courants, comme pour H. magnifica d'ailleurs.


mertensii
Photo, Vincent CHALIAS (www.amblard.fr)



Cryptodendron adhaesivum :

De la famille des Thalassianthidae, cette anémone vit au pied des pentes récifales, le pied incrusté entre les pierres, de la Mer Rouge aux Maldives, de la Thaïlande à la Polynésie jusqu'au sud du Japon Elle peut atteindre 30 cm de diamètre et ses tentacules sont très denses, très collants et ne dépassent pas 5 mm. On distingue 2 sortes de tentacules : ceux du centre du disque sont encroûtants, formant de petits bouquets les faisant ressembler à de minuscules gants, et ceux de la périphérie, simples tentacules dont la couleur diffère des centrales. On trouve ainsi des combinaisons de couleurs grises et bleus, jaunes et roses, vertes et marrons. Ce qui amène un détail amusant sur le petit nom que lui donnent les Anglo-saxons : «l'anémone pizza», à cause des différences de couleurs entre le centre et les bords, et comme elle héberge souvent une petite crevette du nom de Periclimenes brevicarpalis, ils lui ont donné le nom de «pepperoni », petit piment ! A. clarkii semble être le seul poisson clown à résister à cette anémone très urticante.

Peu courante dans le commerce aquariophile, cette anémone n'est pas difficile à maintenir. Elle vit exclusivement sur un substrat pierreux avec un éclairage modéré à fort, et des courants puissants et pulsés.


Maintenance :

Un bac récifal est un environnement parfait pour les anémones, mais n'est pas forcément nécessaire. Il est même peu souhaitable dans la mesure où les errances des anémones peuvent causer des brûlures mortelles pour les coraux, et le bel Acropora aux couleurs rares et que vous aurez payé fort cher, ne serait qu'un vulgaire support pour elle en causant la mort du corail ! Le «zéro nitrates» n'est pas obligatoire, mais il faudra rester dans les normes des bacs marins pour poissons. On recommande, dans la littérature qui traite le sujet, des bacs dits «naturels», de type «Jaubert», avec ou sans plénum plus connus sous le nom de Deep Sand Bed, et même parfois des filtres sous sable. Une méthode plus aisée consiste à envisager ce bac spécifique comme un bac pour poissons, avec filtre semi-humide ou à lit de sable fluidisé, écumeur et changements d'eau hebdomadaire pour maintenir les nitrates en dessous de 10 mg/l.

Choisissez une cuve avec trop plein, qui permet de déporter le chauffage, contre lequel elles peuvent se brûler, l'écumeur et les autres appareils de filtration. En rajoutant des bio-balles dans la colonne de descente, on évite qu'une anémone ne s'y engouffre, provocant sa mort et un débordement du bac. Il est courant de voir H. magnifica se fixer en haut des vitres de l'aquarium et près de la descente d'eau pour obtenir plus de lumière et de mouvements d'eau. Les pompes, si elles sont dans le bac, doivent être munies de crépines protégées par de la mousse, parce qu'il y a de fortes chances que l'anémone soit aspirée dedans à un moment ou à un autre. Selon les besoins de l'animal le brassage sera plus ou moins fort, mais pas dirigé directement vers lui. La salinité doit être comprise entre 1024 et 1026 qui correspondent aux conditions de leur milieu naturel. Leur système nerveux est trop simple pour qu'elles puissent s'adapter à d'autres milieux que le leur. Un HQI convient aux anémones les plus héliophiles, mais un éclairage par tubes est adapté dans la plupart des cas.


anemone
Photo, Christian SEITZ



Acheter une anémone :

Si vous êtes parfaitement décidé, il faudra faire un choix préalable de l'espèce en fonction de la taille du bac que vous lui consacrerez et chercher «l'objet de vos désirs» dans les commerces aquariophiles spécialisés en marin. Il faudra appliquer quelques règles simples : Choisir une anémone de préférence de petite taille et accrochée au substrat, celles qui errent au gré du courant ne sont pas en bonne santé.

Pour la même raison ne pas prendre une anémone à la bouche distordue ou baillante, ou qui a expulsé ses zooxanthelles, même si c'est une anémone de couleur claire, vous devez pouvoir voir des pigments bruns ou verts dans ses tissus.

Il faudra être certain de l'espèce de l'anémone que vous voulez acheter. Soit l'identifier vous-même, soit demander au vendeur et là, trois cas peuvent se produire : soit le vendeur le sait, soit il avoue ne pas le savoir, soit il affirme n'importe quoi ! Donc quoiqu'il dise, prenez le temps de vérifier.

Il ne faut pas non plus acheter les poissons clowns avant ou en même temps que l'anémone. Il faudra attendre qu'elle ait trouvé un endroit approprié dans le bac et qu'elle se soit fixée. La taille des clowns devra être en fonction de celle de l'anémone, autrement dit ne pas acheter un poisson trop grand qui pourrait être violent avec son hôte ou la gêner pour s'ouvrir complètement, empêchant ainsi les zooxanthelles de recevoir la lumière nécessaire, causant un blanchissement et sa mort.

Une fois votre choix fait, surveillez attentivement la manipulation du vendeur pour la décoller de son point d'attache. Un déchirement produit par un ongle ou une traction trop violente peut lui être fatal. Si elle est fixée à une roche, essayer de la négocier avec la pierre.

Encore une fois, l'achat d'une anémone doit être un acte mûrement réfléchi. Il faudra être certain de lui donner l'habitat et la nourriture qui conviennent, et ce dans les meilleurs conditions, sous peine d'entraîner sa mort dans les quelques semaines ou mois suivant son achat. Une étude récente de Joyce Wilkerson tend à prouver que seulement 3% des anémones sont maintenues en vie pendant plus de trois ans dans nos bacs, et je suis très heureux de faire partie de cette minorité.

Bien sur les chiffres de cette étude ne sont pas le reflet exact de la réalité, car elle ne repose que sur un sondage fait en Amérique et principalement par le biais d'Internet, elle ne peut donc pas inclure tous les possesseurs d'anémones dans le monde, mais elle fait quand même hésiter face à ce choix. Les nombreux courriers et messages sur les divers forums montrent bien les difficultés que la majorité des amateurs rencontrent.

J'espère que cette compilation d'information, vous aidera dans votre décision et permettra une meilleure connaissance de ces animaux, et de bientôt lire les récits de vos succès.

Tableaux des associations naturelles entre les poissons clowns et les anémones

Tableaux des associations naturelles entre les poissons clowns et les anémones

E. quadricolor

M. doreenensis

Heteractis aurora

H. crispa

H. magnifica

A. akindynos

A. chrysogaster

A. akindynos

A. akindynos

A. akallopisos

A. allardi

A.clarkii

A. bicinctus

A. bicinctus

A. akindynos

A. bicinctus

A. perideraion

A. chrysopterus

A. chrysopterus

A. bicinctus

A. chrysopterus

A. polymnus

A. clarkii

A. ephippium

A. chrysogaster

A. clarkii

A. ephippium

A. latezonatus

A. chrysopterus

A. ephippium

A. latezonatus

A. leucokranos

A. clarkii

A. frenatus

A. leucokranos

A. melanopus

A. leucokranos

A. mccullochii

A. melanopus

A. omanensis

A. melanopus

A. melanopus

A. omanensis

A. percula

A. nigripes

A. omanensis

A. percula

A. perideraion

A. ocellaris

A. rubrocinctus

A. perideraion

A. polymnus

A. percula

A. tricinctus

A. polymnus

A. sandaracinos

A. perideraion

Premnas biaculeatus

A. sandaracinos

A. tricinctus

A. tricinctus

H. malu

S. gigantea

S. hadonni

S. mertensii

C. adhaesivum

A. clarkii

A. akindynos

A. akindynos

A. akallopisos

A. clarkii

A. bicinctus

A. chrysogaster

A. akindynos

A. clarkii

A. chrysopterus

A. allardi

A. ocellaris

A. clarkii

A. chrysogaster

A. percula

A. polymnus

A.chrysopterus

A. perideraion

A. sebae

A. clarkii

A. rubrocinctus

A. fuscocaudatus

A. latifasciatus

A. leucokranos

A. ocellaris

A. sandaracinos

A. tricinctus




Tableau des caracteristiques des poissons clown et des anemones compatibles :

poissons-clowns

nb bande

taille adulte

anémones

maximum en cm

A. akallopisos

1 bande dorsale

10 à 11

H.mag.- S.m.

A. akindynos

2

12 à 13

E.q.- H.a.- H.c.- S.h.

A. allardi

2

14

E.quadricolor

A. bicinctus

2

14

E.q.- H.a.- H.mag.- S.g.

A. chagosensis

2

10

inconnue

A. chrysogaster

3

14

M.d.- H.mag - S.h

A. chrysopterus

2

15

E.q - H.a - H.c - H.mag - S.h - S.m

A. clarkii

3

14

toutes sauf H.crispa

A. ephippium

0 (sauf juvéniles)

12

E.q.- H.a.- H.c.-

A. frenatus

1

14

E.quadricolor

A. fuscocaudatus

3

14

S.mertensii

A. latezonatus

3

14

H.a - H.c

A. latifasciatus

2

13

S.mertensii

A. leucokranos

1 + tache sur la tête

9

H.a - H.c - H.mag - S.m

A. mccullochii

1

12

E.quadricolor

A. melanopus

1

12

E.q - H.a - H.c - H.mag

A. nigripes

1

11

H.magnifica

A. ocellaris

3

9

H.m - S.m - S.g

A. omanensis

2

11

E.q.- H.a.- H.c.-

A. percula

3

8

H.a.- H.c -H.mag.- S.g.

A. perideraion

1 + bande dorsale

10

H.a - H.c - S.g

A. polymnus

2

12

M.d - H.a - H.c - S.h

A. rubrocinctus

1 fine sur la tête

12

E.q - S.g

A. sandaracinos

1 bande dorsale

13

H.a - H.c - S.m

A. sebae

2

14

S.haddoni

A. thiellei

1 large sur la tête

6,5

inconnue

A. tricinctus

2 ou 3

14

E.q - H.a - H.c - S.m

Premnas biaculeatus

3

M=7 - F=16

E.quadricolor




Sources :

FIELD GUIDE TO ANEMONE FISHES AND THEIR HOST SEA ANEMONES Dr. Daphne G. Fautin & Dr. Gerald R. Allen
http://www.nhm.ku.edu/inverts/ebooks/intro.html

 
Liens connexes
· Plus à propos de Animaux


L'article le plus lu à propos de Animaux:
Les anémones des poissons clowns


Noter cet Article
Score Moyen: 4.78
Votes: 42


Merci de prendre quelques secondes pour noter cet article:

Excellent
Très Bien
Bien
Passable
Mauvais



Options

 Format imprimable  Format imprimable

 Envoyer cet article à un(e) ami(e)  Envoyer cet article à un(e) ami(e)


Désolé, les Commentaires ne sont pas autorisés pour cet article.

 

Les commentaires sont faits sous la responsabilité de leurs auteurs et ne sauraient engager les responsables du site.
En application de la loi du 11 mars 1957, il est interdit de reproduire, intégralement ou partiellement, les articles, photos, ou tout autre contenu présentés sur le site récifs.org, sur quelque support que ce soit, sans autorisation de l'éditeur.

PHP-Nuke est un système de gestion de portail développé en language PHP. PHP-Nuke est un logiciel libre sous licence GNU/GPL.